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La "danse relationnelle"

J'ai beaucoup lu et beaucoup aimé lire Mony Elkaïm.

Dans ses  écrits, j'entrevois  un peu  comme si nous avions  appris une manière "de danser" nos relations de par  notre histoire, la relation à nos parents et grands-parents. Lorsque nous sommes avec des pairs, lorsque nous nous mettons en couple, nous les choisissons presque comme en fonction de cette danse d'origine que nous jouons à l'identique, en complémentarité ou en opposition. 

Et il arrive parfois que  "nous ne soyons plus ou que nous soyons mal accordés" avec cette manière de danser. Et certains font le choix "d'apprendre" une autre manière de danser. C'est là que peut intervenir le travail thérapeutique. 

La "balance relationnelle"

Boszormenyi-Nagy  s'intéresse de près à "l'hétique relationnelle".

Ses écrits  amènent au questionnement  suivant pour chacun de nous :

Que m'a-t-on donné ? Comment ? Comment par rapport aux autres membres de la famille ?

Qu'ai-je reçu ? Qu'est-ce que j'ai donné ? Comment ? Suis-je en dette ?  A qui va ma loyauté ? 

Ce questionnement nous situe par rapport aux autres. Dans cette balance relationnelle, il peut y avoir un déséquilibre entre les plateaux  et ce déséquilibre  influence notre manière d'être en relation, notre carte du monde.

Et ce déséquilibre peut faire souffrir, amener un manque de confiance en soi, donner un sentiment de préjudice subi (une injustice) pouvant entrainer une exigence de réparation. 

La "compétence" des familles

Guy Ausloos   nous parle  des "compétences"  des familles.

Nous avons des compétences, des savoirs-êtres. Parfois, face à de nombreuses difficultés, nous oublions que nous en avons. Dans ces moments difficiles, rappelons-nous que nous en avons et appuyons nous dessus comme "solutions" que nous pouvons transposer dans un autre contexte.  

La "mère suffisamment bonne"

Donald Winnicott

 

Dans son ouvrage, Donald Winnicott nous parle de la mère suffisamment bonne qui va donner des réponses équilibrées aux besoins du nourrisson, ni trop, ni trop peu. J’y comprends le début du principe d’individuation, où le nourrisson apprend peu à peu qu’il n’est pas une seule identité avec sa mère, confondue avec elle ; mais bien un être humain à part entière.

 

Le concept de l’attachement

Le système motivationnel d’attachement décrit par J. Bowlby.

Lorsque les besoins d’attachements, lien affectif et durable, sont satisfaits chez le jeune enfant, il peut s’éloigner en toute sécurité de sa figure d’attachement pour explorer le monde qui l’entoure. Pour moi, cette base de sécurité qui se tisse entre l’enfant et sa figure d’attachement lui permet de « quitter » sa base de sécurité de manière tranquille pour aller explorer son environnement et  faire des expériences nouvelles. Il sait qu’il peut faire des va-et-vient de l’un à l’autre sans trop de risques. La nature de ce lien (sécure, insécure) nous situe dans notre rapport au monde.

 

 

Au-delà du principe de résilience

Entre résilience et résonance, Boris Cyrulnik et Mony Elkaïm

Résilience : faire appel aux ressources internes imprégnées dans notre mémoire et se saisir d’une main tendue qui offrira une ressource externe qui aidera à faire face.

Résonance : processus d’écoute des émotions qui émergent en séance sans qu’on comprenne d’où elles viennent, ni pourquoi elles sont là.

Un élément de ma pratique :  quel regard je porte sur les personnes que j'accompagne, quelles sont les émotions qui m’animent vis-à-vis d’elles, quelles compétences et richesses sommeillent en elles, quel engagement aurais-je à leurs côtés en leur donnant confiance, force et espoir pour qu’elles  développent leurs ressources.

Notion du et/et ou le jeu à somme nulle

Cette notion de jeu à somme nulle est d’une grande importance dans ma pratique.

En effet, au sein de toute relation, il permet la cohabitation de point de vue différent : la mienne et la tienne.

Cela permet, à mon sens, de sortir d’une relation où nous serions dans des enjeux de pouvoir, où il y aurait un vrai et un faux, un gagnant et un perdant.

Milton H. Erickson

Psychiatre américain, il utilise l’auto-hypnose comme un outil dans sa propre lutte contre une paralysie motrice et sensorielle de tout le corps, apparue dans le cadre d’une poliomyélite.

Il sort de cette paralysie ce qui l’amène à interroger et renouveler complètement la pratique hypnothérapeutique. Le patient devient acteur de sa guérison : l'hypnose n’atteint vraiment complètement son objectif que lorsqu’elle sert à la mise en place d’un changement qui vient du patient lui-même. Par ses techniques, le thérapeute permet à la perssonne accompagnée de retrouver ses « ressources », sa capacité d’adaptation et de changement : modification de la perception de sa douleur, pouvoir d’action sur son état dépressif...

Guy Ausloos  

Pédopsychiatre belge. Il est formé en psychiatrie adulte et en pédopsychiatrie avec des compléments psychanalytiques et psychothérapiques. Sa pratique dans la thérapie des adolescents le conduit à la systémie où il s’illustre par son dynamisme de praticien et de théoricien en thérapie familiale systémique.

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